Pour le syndicat CGT du métro, la direction de Tisséo «s’attaque à un acquis social national: la fête du travail !» Il y aurait même de la trahison de classe dans l'air puisque, précise ce syndicat, Tisséo se trouve être «sous l'autorité» de la municipalité de gauche de Toulouse.
La direction de Tisséo a reçu les organisations syndicales pour les informer de cette ouverture, leur proposant une prime de 100€ en plus des heures travaillées payées double et une journée de récupération. Cette générosité serait bien la preuve selon la CGT qu'il n'y a pas d'impératif économique à faire tourner l'entreprise ce jour chômé.
Il n'est sûr que ce raidissement syndical soit du goût du public. Arc-boutée sur la Convention collective nationale des Transports urbains de Voyageurs comme sur les Tables de la Loi, La CGT elle-même préfère indiquer qu'elle s'oppose à cette ouverture partielle du réseau «pour des raisons de sécurité». Le personnel présent, dit-elle sera «insuffisant pour palier au moindre incident technique ou débordement».
Drôle de pataquès où les lignes de l'Histoire s'embrouillent: le syndicat défend cet acquis du 1er Mai en invoquant d'abord «la sécurité des Toulousains». Comme s'il se doutait que l'argument historique n'y suffisait plus aujourd'hui. Sauf peut-être pour la gauche municipale qu'il tente aussi de culpabiliser. Et comme pour mieux faire passer la pilule, son communiqué se conclut par le souhait de voir malgré tout cette demi-finale de rugby «remportée par le Stade Toulousain».
GLv.