Eh oui, c'est ça qui est embêtant avec le sport, il vous donne la santé, mais en fait non, il vous la détruit.
Bises
Z.Z
David Poisson, skieur français, se tue à l’entraînement
Les autres descendeurs l’avaient surnommé « Kaillou ». Pas parce qu’il n’avait plus un poil dessus, mais parce qu’à force d’être malaxé en tous sens, voilà ce qu’était devenu son Poisson de nom. Ce petit milieu soudé par les risques du métier avait appris à connaître ce physique de première ligne (1,72 m, 89 kg), souvent blessé, toujours souriant.
David Poisson est mort à l’âge de 35 ans, lundi 13 novembre dans la station canadienne de Nakiska (Alberta), après une chute à l’entraînement. Avec le groupe de vitesse de l’équipe de France, il préparait la reprise de la saison, prévue deux semaines plus tard à Lake Louise (Canada). La Fédération française de ski n’a pas précisé les circonstances de l’accident.
Originaire de Peisey-Nancroix (Savoie), il était père d’un garçon né en mars 2016. Il était arrivé en équipe de France à l’époque d’Antoine Dénériaz, en 2005, et, malgré la peur qui se faisait entendre avec l’âge, il n’était pas encore prêt à tirer sa révérence, les Jeux olympiques de Pyeongchang (Corée du Sud) à l’horizon.
« Une bête de la nature »
Plus que son palmarès, c’est sa longévité au plus haut niveau, sa ténacité à revenir malgré d’innombrables blessures et absences de longue durée, qui impressionnaient ses pairs. « C’était un homme bon, une bête de la nature et un ami. Il me manquera, il manquera à tout le circuit de Coupe du monde », a écrit sur Twitter l’Américain Steven Nyman, de la même génération que Poisson. Thomas Mermillod-Blondin, partenaire occasionnel d’entraînement, rendait hommage à « notre modèle, le sourire du groupe, la force tranquille, la droiture et la justesse d’un mec en or ».