Le blog de Zinedine Z.

Mercredi 20 Avril 2011

Les stades de la fortune

LA construction du nouveau stade de rugby Jean-Bouin (20 000 places et 150 millions de facture pour la Mairie de Paris) devrait arranger les affaires financières de Max Guazzini, patron du Stade français et vieil ami de Bertrand Delanoë. Il y a urgence: le club de rugby, qui doit reprendre ses quartiers dans le nouveau Jean-Bouin, collectionne les mauvais résultats (10e sur 14 équipes au classement du championnat de France) et se trouve en panne de financement.

Alors que le chantier vient de démarrer, Max Guazzini a annoncé qu'il recherchait de nouveaux investisseurs et qu'il envisageait d'abandonner la présidence du club en 2013, à la « date prévue pour la livraison du nouveau stade » (« Le Figaro », 14/4). Ce calendrier repose sur un judicieux calcul: si, aujourd'hui, le Stade français n'est guère attractif pour les financiers, il en ira tout autrement en 2013. Cette année-là, le club deviendra propriétaire d'un bail d'occupation du stade Jean-Bouin signé, en bonne et due forme, par la Mairie de Paris. De quoi augmenter sensiblement la valeur des actions d'un certain Guazzini...

A quelques centaines de mètres de là, une autre compétition de gros sous est en cours au Parc des Princes. Cette fois, c'est le fonds d'investissement américain Colony Capital qui vient d'annoncer qu'il mettait en vente le PSG. Le club de foot parisien, qui a déjà coûté 100 millions à son actuel proprio, en vaudrait moins de la moitié, selon de nombreux experts. Mais, si Colony Capital souhaite sortir de ce gouffre financier, ses gérants entendent bien conserver la gestion du Parc des Princes - occupé par le PSG -, qu'ils jugent très rentable.

Associé au groupe de BTP Vinci, le fonds d'investissement américain a demandé à l'Hôtel de Ville de lui accorder un bail de longue durée en échange de travaux de modernisation du site.

Le Conseil de Paris doit décider prochainement du nom du futur concessionnaire. Mais les élus parisiens auront sûrement à coeur de sauver ces grands sportifs de la ruine...

H. L.